Maintenant que vous avez choisi les techniques et les outils les plus appropriés pour recueillir vos données de recherche, il est important de connaître le nombre de personnes que vous devez contacter pour participer à votre recherche. C’est ce qu’on appelle la « taille de l’échantillon ». En général, lorsque vous utilisez des outils de recherche quantitatifs, vous devez veiller à recruter suffisamment de personnes pour fournir une estimation précise et fiable de ce que vous étudiez. Lorsque vous utilisez des outils de recherche qualitative, le but est d’atteindre suffisamment d’individus pour que vous puissiez représenter les opinions, expériences et connaissances répandues dans la population étudiée. Dans cette section, nous examinons les plans d’échantillonnage utilisés dans les outils de recherche quantitatifs et qualitatifs.
Les études quantitatives requièrent qu’un échantillon représentatif de la population étudiée soit en mesure de représenter avec précision les caractéristiques de la population et d’obtenir une précision maximale des paramètres de population. Les critères suivants sont essentiels lors de la conception d’une stratégie d’échantillonnage : (1) Quels sont les objectifs de la recherche ? (2) A-t-on des estimations précises de la variabilité de l’échantillon ? (3) La taille de l’échantillon calculée et la stratégie d’échantillonnage sont-elles réalisables ? (4) Peut-on minimiser les coûts (ou atteindre les objectifs de recherche pour un coût minimum). Comme ces critères peuvent être en conflit les uns avec les autres, les équipes de recherche doivent trouver un équilibre entre eux.
Un échantillon représentatif nécessite une taille d’échantillon adéquate, en tenant compte des paramètres de puissance statistique. La puissance statistique est la probabilité de rejeter l’hypothèse « nulle » lorsque l’hypothèse alternative est vraie. En termes simples, c’est la probabilité de détecter réellement un effet dans l’étude. Des calculs de taille d’échantillon différents doivent être utilisés pour différents types de conception d’étude. La formule de calcul de la taille de l’échantillon et les procédures de calcul peuvent être consultées dans les sources standard de référence de la biostatistique17. Une discussion plus poussée avec un statisticien aidera également à confirmer et calculer la taille d’échantillon appropriée nécessaire pour divers types de méthodes de recherche.
Comme les études quantitatives nécessitent un échantillon représentatif en ce qui concerne les caractéristiques de la population, un échantillonnage « probabiliste » est préférable. Cela permet à chaque individu de la population d’avoir une certaine chance d’être sélectionné dans l’échantillon. L’échantillonnage probabiliste permet également de calculer des estimations de l’erreur d’échantillonnage. Il existe plusieurs stratégies d’échantillonnage probabiliste (Tableau 12).
Dans certaines situations, l’échantillonnage aléatoire n’est pas l’option préférée en raison du manque de ressources spécifiques (par exemple, une liste de la population entière), du temps, des coûts ou des contraintes éthiques. Dans d’autres situations, la recherche nécessite une certaine « pondération » de l’information recueillie (par exemple, une enquête auprès d’experts). Dans ce scénario, l’échantillonnage non probabiliste est préférable. Il existe plusieurs stratégies d’échantillonnage non probabilistes couramment utilisées (Tableau 13).
L’échantillonnage dans la recherche qualitative utilise des approches très différentes de celles des études quantitatives. Le but de la recherche qualitative n’est pas d’avoir un échantillon représentatif, mais plutôt un échantillon qui reflète les caractéristiques et la richesse du contexte et / ou de la population étudiée. Quelle que soit la méthode d’échantillonnage utilisée, l’équipe de RMO devra justifier la sélection du cadre d’échantillonnage.
Le Tableau 14 passe en revue les différents types de techniques d’échantillonnage utilisées dans la recherche qualitative.